lundi 28 juin 2010

SOULAC 1900 7ème édition - JUIN 2010

Samedi 5

Et j'entends siffler le train.... et j'entends siffler le train.... que c'est gai un train qui siffle dans la gare de Soulac en fête!
Ignorant le panache de fumée noire que crache la lourde machine, les voyageurs descendent joyeusement sur le quai d'une station parée aux couleurs républicains : banderoles et cocardes tricolores.
Déjà, on est dans l'ambiance sportive et.... olympique : des champions pressés d'affronter la vague revêtu de pudiques maillots de bain en coton rayé, largement couvrants.
D'autres ont la raquette qui leur démange la main... Ils ignorent les authentiques pêcheurs d'huîtres venus leur proposer leur marchandise dans des paniers faits de fil de fer et de grillage.
Dans la cour de la gare, un phénoménal engin occupe beaucoup de place : c'est le kiosque à musique, une rencontre surréaliste de chevaux-vapeur et de chevaux métalliques, tirant un podium de musiciens (saxos, accordéon et batterie), tirant encore un énorme chaudron à vapeur censé faire avancer l'ensemble.
Nous le reverrons plus tard dans la ville.
Tant bien que mal, on arrive place de l'église, à pied (c'est la journée du sport), en calèche, en cycle et en tricycle....
A l'animal-parc, les plus beaux spécimens de volatiles paradent sur la pelouse.
La rempailleuse de chaises canne les fonds de sièges faits de jonc et de rotin.
Tiens! un forgeron voisine avec elle. C'est une présence utile : parmi tous ces chevaux qui martèlent l'asphalte, certains auront peut être besoin d'un "ressemelage" avant la fin des festivités. Par contre, les sulkys à roues, guidés par des enfants enthousiastes, ne risquent, eux, qu'une simple crevaison.
Cette année en particulier, la plage est un lieu de rencontre incontournable: c'est ici-même que se termine, chaque fois, la flamboyante parade olympique 1900. D'Ouest en Est, des États Unis à la Chine, en passant par la Russie (tsariste) de nombreuses nations sont représentées, chacune arborant le costume traditionnel tout en dressant fièrement son propre drapeau qui flotte au vent du large dans un tourbillon de couleurs.
Du sport, du sport... en veux tu, en voilà... tous âges confondus.... on roule debout sur des tonneaux en évitant la chute, on se renvoie la balle de part et d'autre du filet de tennis, on vise au plus juste le centre de la cible avec son arc et ses flèches, le carquois bien calé sur la cuisse... et sur la route qui va, qui va et qui n'en finit pas les pionniers du tour de France font avancer leur épuisante machine. Que de sueur et que d'efforts, mes frères! Un brave curé compatissant bénit le peloton, au passage.

Guy LAPORTE

1 commentaire:

  1. Enfin, j'y étais ! Une courte journée seulement puisque le devoir m'appelait dans la Normandie des Impressionistes...mais quelle journée. Mes petits étaient déjà admiratifs des réalisations des bénèvoles de votre Association (dont Papy et Mamie) mais là avec Maman qui a participé en direct,ils en rêvent encore plus.Difficile de leur expliquer que parfois le rêve a un prix...
    Mon petit a conclu mes explications et la séance photo par ces mots :
    "Alors on va leur créer le Prix du plus beau Rêve".
    Bien d'accord, encore merci et félicitations à tous les membres de Label.

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